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A la recherche de productivité, Renault demande un effort à ses cadres
2024-12-20 IDOPRESS
De la flexibilité à tous les étages pour affronter les incertitudes du monde de l’automobile et un effort particulier pour les cadres. Voici dans les grandes lignes le résultat du nouveau « contrat social 2025-2017 » signé pour les 40 000 salariés en France,ce jeudi 19 novembre,par la direction avec deux syndicats,la CFE-CGC,première organisation du groupe,et la CFDT. La CGT,troisième syndicat représentatif,au coude-à-coude avec la CFDT,n’a pas signé le document.
Pour l’instant Renault va bien,même si le marché du véhicule électrique,auquel sont dédiées les usines en France,« n’est pas flambard »,selon une source interne. Les voitures hybrides,en revanche,dopent les volumes. « Des embauches sont en cours dans toutes nos usines en France »,rappelle le DRH pour ce pays,Maximilien Fleury.
Le constructeur veut être prêt à accélérer ou à décélérer la production de véhicules selon la demande,les difficultés d’approvisionnement de pièces ou les conversions de site à l’électrique ou à un nouveau modèle. « Nous avons fait du chômage partiel dans notre usine de Batilly [carrosserie et montage des camionnettes Master,en Meurthe-et-Moselle] ces dernières semaines par manque de pièces. Nous en aurons à Dieppe [pour l’Alpine,en Seine-Maritime] en 2025 le temps de préparer l’usine à un nouveau modèle électrique »,explique M. Fleury.
Comment éviter dans ces cas que les ouvriers perdent du pouvoir d’achat ? « Nous créons un fonds qui leur garantira 100 % de leur salaire en prélevant 0,2 % des salaires de tous avec un abondement équivalent de la part de l’entreprise. Lorsque le solde de ce fond passera sous les 4 millions d’euros,la cotisation sera prélevée et ce jusqu’à ce qu’il atteigne 8 millions d’euros »,explique le DRH. S’il faut restructurer une activité,l’accord crée une « boîte à outils » qui permettra au site concerné de négocier très vite un plan de départ volontaire sous forme de rupture conventionnelle collective. La CFE-CGC,dans un tract,se félicite qu’« il n’y ait pas de plans de départs contraints ». Voilà pour la décélération.
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