Le procès des viols de Mazan vu par la presse étrangère : « Gisèle Pelicot a agi. A nous de prouver que nous pouvons le faire aussi »

2024-12-23     IDOPRESS

Gisèle Pelicot s’adresse à la presse du monde entier,après l’énoncé du verdict,à Avignon,le 19 décembre 2024. MANON CRUZ / REUTERS Quatre cent vingt ans de prison… et après ? La presse du monde entier salue unanimement le courage de Gisèle Pelicot et la condamnation des 51 prévenus jugés pour les viols sous sédation qu’elle a subis près d’une décennie durant. Mais au-delà du jugement et des faits,ce qu’en retiennent la plupart des éditorialistes étrangers,c’est que ce procès marque le début d’une nouvelle ère dans laquelle tout reste à faire,parce que « nous pourrions tous être le monstre »,comme le résume El Pais.

Pour beaucoup,ce procès,dont tous reconnaissent le caractère « historique »,a d’abord été celui de la banalité,celle des accusés comme de leur victime. « Cette affaire a révélé que les monstres avaient souvent les traits d’un banal voisin. Mais aussi que la majorité des agressions avaient lieu dans un cadre familial et que l’arme du crime était à portée de tous,dans la pharmacie de la salle de bains »,observe ainsi le journaliste espagnol Daniel Verdu,pour El Pais. L’ampleur du « procès des monstres de Mazan »,tel que le nomme le quotidien autrichien Der Standard,a « montré que les prédateurs sexuels ne sont ni rares ni anormaux »,abondent les éditorialistes du Guardian britannique,tout comme leur consœur américaine Megan Clement,du New York Times.

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