03-12
La mort du syndicaliste Jean-Louis Moynot
2025-03-10
IDOPRESS
Jean-Louis Moynot (à gauche),en 1973. JACQUES HAILLOT / SYGMA VIA GETTY IMAGES Une légende attribue aux chats neuf vies. Jean-Louis Moynot,qui vient de mourir,en a vécu autant. Fils d’un polytechnicien,PDG de la Société française de fabrication de bébés et jouets,diplômé de l’Ecole supérieure d’aéronautique,il a été chrétien,communiste,scout,sous-lieutenant,syndicaliste,ingénieur,expert,chercheur,missionnaire de la République. Au long de son parcours,animé en permanence par sa « quête du sens de la vie »,Jean-Louis Moynot a agi comme s’il était « immortel »,mais la mort l’a rattrapé,jeudi 6 mars à Paris,à l’âge de 87 ans. Né le 7 juillet 1937,à Paris,dans une famille catholique,inspiré par Marx et Spinoza,il fréquente la Jeunesse étudiante chrétienne,avant de rejoindre l’Union nationale des étudiants de France (UNEF),en 1955.
Jean-Louis Moynot s’investit à l’Union des grandes écoles. Au fil de ses études,il découvre l’industrie et le syndicalisme et rencontre des travailleurs algériens. Il prend vite fait et cause pour l’indépendance de l’Algérie. Malgré son anticolonialisme,il effectue dix-huit mois de service militaire en Algérie (1960-1961). Il surmonte cette contradiction et affirme « agir pour la paix tout en étant statutairement acteur de la guerre »,comme il l’écrira dans son livre S’émanciper (Editions du croquant,2017).
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