03-12
A Lille, l’IGPN constate des violences injustifiées lors d’une manifestation, la justice classe sans suite
2025-03-12
IDOPRESS
Dans une rue de Lille,le 28 mars 2023. SAMEER AL-DOUMY/AFP Pour la police des polices,« le coup de matraque reçu à la tête n’était absolument pas justifié ». La justice a pourtant classé sans suite la plainte déposée le 8 juillet 2024 par Enzo (le prénom a été modifié à sa demande),un étudiant aujourd’hui âgé de 21 ans,blessé à coups de matraque à l’occasion d’une manifestation à Lille,le 7 juillet 2024. Motif de la décision : « Auteurs non identifiés. »
Ce n’est pas faute,pour l’antenne lilloise de l’inspection générale de la police nationale (IGPN),d’avoir mené une enquête précise,dont les conclusions adressées au parquet de Lille le 18 septembre 2024 sont sans appel : la victime a « bien été victime de violences qui (…) ne semblaient pas s’inscrire dans un contexte de riposte proportionnée ».
Ce soir-là,une manifestation non déclarée – sans être pour autant interdite par la préfecture du Nord – suit l’annonce des résultats du second tour des élections législatives. Le Rassemblement national et ses alliés n’ont pas obtenu la majorité absolue espérée mais remportent 143 sièges à l’Assemblée nationale. A Lille,des centaines de personnes défilent à l’appel du Nouveau Front populaire. Militant des Jeunes Insoumis·es,l’organisation de jeunesse de La France insoumise (LFI),Enzo se joint au cortège,dont une partie du parcours est émaillée d’incidents. Un groupe de manifestants,évalué à moins d’une cinquantaine d’individus,scande ainsi des slogans hostiles aux forces de l’ordre,tandis que les policiers sont visés notamment par des jets de bouteilles.
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