Au procès Le Scouarnec, la mobilisation croissante des victimes

2025-05-15     IDOPRESS

A la cour criminelle du Morbihan,à Vannes,le 24 avril 2025. SERGIO AQUINDO POUR « LE MONDE » Sur les bancs de la partie civile,à la cour criminelle du Morbihan,la jeune femme attend son tour. Fonctionnaire,discrète,la trentaine,elle semble encore toute étonnée d’être là,elle qui ne comptait pas venir témoigner,il y a quelques semaines à peine. S’afficher victime de Joël Le Scouarnec,cet ex-chirurgien qui comparait depuis le 24 février pour viols et agressions sexuelles contre 299 patients,mineurs en grande majorité au moment des faits ? Impensable. Peut-on ainsi livrer son intimité sur la place publique,se demandait-elle. Et comment les voisins,la famille,les amis la regarderaient chez elle,cité bretonne où tout le monde se connaît ?

Au début des audiences,elle avait croisé sur le marché des gens qui parlaient du procès,chacun calculant quel âge il avait à l’époque où l’ex-médecin opérait dans la région,entre 1994 et 2007,manière de vérifier si on était passé entre ses mains ou pas. « Ouf,c’est bon,je n’y étais pas ! »,avait soufflé un commerçant. « Moi non »,« moi non plus »,répétait-on autour,soulagé. La fonctionnaire avait passé son chemin,tête baissée. Elle aurait voulu être en colère. Un seul sentiment l’avait envahi,la honte et la douleur de la honte.

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